IMPACT DES RETOMBEES DE POUSSIERES CAUSEES PAR L’INDUSTRIE CIMENTIERE SUR L’ENVIRONNEMENT

La réduction des émissions de particules fines constitue le plus grand défi écologique que l’industrie cimentière algérienne doit relever. L’Entreprise du Ciment et Dérivés d’Ech-Cheliff certifiée en 2003 aux normes de qualité ISO 9001, se prépare à être certifiée aux normes environnementales ISO 14001. La présente étude mène une campagne de surveillance des poussières au sein de la cimenterie. Elle a pour objectif l'échantillonnage et l'analyse des aéro-particules déposées par gravité autour de l’entreprise ECDE. Le mode de prélèvement est celui décrit dans la norme française et qui fait appel à l’utilisation de plaquettes. Sept stations de prélèvements ont été positionnées tout autour de la cimenterie et quatre séries de prélèvements ont été effectuées pour mesurer de façon continue l’évolution de la quantité des aéro-particules redéposées. Les résultats obtenus avec la méthode utilisée dans cette étude sont comparés avec ceux obtenues au moyen des opacimètres. La station la plus sensible (qui est proche du concasseur) affiche une valeur de 20 g/m² par jour alors que le seuil toléré par la norme appliquée est de 1 g/m² par jour. La caractérisation des particules de poussières montre que ces particules proviennent de la fabrication du ciment, confirmant ainsi les résultats des études antérieures. Il est constaté que les seuils définis par les normes AFNOR et Ta-Luft sont plus ou moins sévères pour les sites reconnus pour leur climat chaud et sec sur la plus grande partie de l’année et favorables pour les sites où le climat est à longueur d’année humide et pluvieux, ce qui incite à revoir les valeurs de référence fixées par ces normes particulièrement pour les sites de climat chaud.