Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
En commémoration du 61ème anniversaire de la grève des étudiants algériens le 19 mai 1956, une journée qui a marqué un tournant décisif dans le processus de la glorieuse guerre de de libération qui a rassemblé toutes les catégories de la société avec l’engagement des étudiants et des lycéens à l’intérieur et à l’extérieur du pays dans la lutte armée. Cet engagement leur a permis de renforcer leur sens de responsabilité historique et leur attachement aux valeurs de cette grande révolution, en prenant une position décisive et courageuse pour déclarer leur refus de décrocher des diplômes qui ne servent que les intérêts du colonisateur, et répondre à l’appel du jihad en transformant les plumes en canons et mitrailleuses par conviction de la nécessité de reconquérir l’indépendance du pays.
Ce message aussi éternel que les martyrs, doit être une leçon et un guide pour la génération de l’indépendance. Le slogan porté par les étudiants du 19 mai 1956 « Avec des diplômes, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres » doit nous inspirer dans la situation actuelle pour devenir : « les diplômes ne fabriquent pas les meilleures compétences et les grèves ne feront pas de nous la meilleure université ».
Les exigences de l’économie et les besoins de la société ne seront pas satisfaits par les relevés de notes mais par l’acquisition des connaissances scientifiques et l’esprit de citoyenneté. On doit tous changer notre vision. En effet, au lieu de s’interroger sur ce que l’université nous a donné, on doit plutôt s’interroger sur ce qu’on a donné à l’université de Chlef qui nous héberge, nous protège et nous assure le bien être.
C’est le message que je voulais adresser à tous les étudiants et tous les membres de la communauté universitaire à l’occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de la grève des étudiants algériens le 19 mai 1956.
Pr. Abdelkader HOCINE
Recteur de l’université Hassiba Benbouali de Chlef